Bordeaux, et tellement plus – G. Plaisance 

          Bordelais tombé amoureux de l’Espagne, voici comment je pourrais commencer. Né à Bordeaux, j’ai eu la chance d’y étudier et d’y débuter ma vie professionnelle. Un luxe dont je jouis chaque jour, évoluant dans une dynamique ville, que j’apprécie tant, pour laquelle j’aime m’engager d’une façon ou d’une autre.

          Deuxième luxe qui a longtemps été le mien : la liberté de ne pas choisir. J’ai en effet trouvé dans ma région tous les moyens de m’épanouir : je n’ai pas eu à choisir entre Bordeaux et mes aspirations universitaires, puisque le Lycée Montaigne comme Sciences Po Bordeaux ont su me satisfaire ; à l’instar de l’écosystème associatif ou de la vie culturelle, l’un et l’autre véritables sources d’inspiration et bulle d’oxygène au quotidien.

          Mon attachement à Bordeaux, qui restera toujours la ville de mon enfance et de ma jeunesse, explique le titre que j’ai donné à mon site. L’avenir s’ancrera toujours sur ces fondations solides. Ce même avenir, je ne l’ai tracé que récemment, délibérément, encore une fois grâce à Sciences Po qui m’a permis d’être diplômé à la fois de l’IEP en gestion des organisations et de l’IAE de Bordeaux en contrôle et audit.

          C’est grâce à cette liberté que j’ai pu au mieux définir mon avenir. Longtemps, j’ai imaginé ma carrière dans la gouvernance. Elle présente en effet l’immense avantage d’être ouvert à toutes les parties prenantes : des salariés aux dirigeants, des partenaires aux tiers extérieurs… Elle construit une nouvelle performance, grâce à une vision toujours plus ouverte, toujours plus sensible à l’environnement social, écologique, politique ; portée par la force de l’échange et de la collaboration. 

          C’est cette vision, précisément, que j’ai souhaité défendre au cœur de mes engagements civiques. Qu’il s’agisse des médias que j’ai fondés, d’Acteurs Jeunes et de son accompagnement des jeunes, ou encore de mes anciens articles de presse ; tous reposent sur une idée fondamentale : la croyance dans la richesse de l’échange et la capacité de chacun à agir et à être acteur de sa vie. Je me suis longtemps intéressé de ce fait aux jeunes et à l’engagement, pour les uns parce que la Jeunesse est notre avenir, pour l’autre parce qu’il nous fait exister.

          Il me fallait, pour être épanoui, lier cet échange avec les futures générations avec l’intérêt que je porte pour la gestion. Depuis le Bac, j’ai affectionné enseigner, et mes interventions pour l’Institut de l’Engagement ont achevé ma réflexion. Le prof de maths que je voulais être à 10 ans deviendra un enseignant-chercheur en gestion. Et quitte à lier mes domaines de prédilection, autant axer mes recherches sur un thème transversal recoupant à la fois le concept d’engagement et les sciences de gestion. C’est ainsi qu’émergea mon questionnement sur la gouvernance des associations

          Bien entendu, mon parcours, que je nourris avec ma profession comme avec mes engagements, ne serait rien sans les oeuvres, qu’elles soient musicales ou philosophiques, imaginaires ou réelles. Elles favorisent l’introspection, valorisent l’intimité, et ainsi permettent un encore meilleur retour au monde social. Elles font partie de moi, et il me serait impossible de me passer des symphonies ou des concepts existentialistes.

          Agir, œuvrer, travailler, tel semble être le triptyque que j’ai retenu dans ces quelques lignes, comme un écho à certaines visions de l’Homme. Sans doute ai-je oublié certaines facettes : toujours est-il que ce triptyque me permet de répondre à l’injonction arendtienne qui suit !

Ce que je propose est donc très simple : rien de plus que de penser ce que nous faisons.
Hannah Arendt