Actualité

Penser (à) l’Opéra, mon premier ouvrage collectif académique
Pas moins de huit disciplines scientifiques se retrouvent au cœur de cet ouvrage que j’ai eu le plaisir de diriger, imaginé à la suite de notre séminaire de décembre 2019.

Gérer une organisation à but non lucratif, mon premier manuel chez Dunod
Associations, fondations, établissements publics, derrière l’étiquette « OBNL » se cachent de nombreuses réalités. Je suis heureux de publier ce manuel que j’ai imaginé comme un équilibre entre théorie, pratique et applications.
-
Quelques mots d’accueil
Ecrire est, pour moi, un besoin, une nécessité. Un besoin d’exprimer ses idées.
Les confronter, les réinterpréter, les réaffirmer pour construire sa pensée et ce que l’on est.
S’engager, c’est aussi, au-delà du contenu de l’engagement, porter un message : expliquer pourquoi agir est une nécessité, pour soi, pour les autres, pour le présent et pour l’avenir.
C’est enfin transmettre une passion et une énergie. Proposer à chacun une nouvelle vision de l’action individuelle et collective.
-
Transmettre
Transmettre est la raison d’être et d’agir de mes activités. Avec Laurent Alexandre, je considère que « professeur est le métier le plus important au XXIème siècle. » (in La guerre des intelligences, JCLattès).
Ce site est un moyen parmi tant d’autres pour assurer la transmission de ce qui me stimule, et, par-là même, de fixer par écrit le parcours et le fil de pensée qui m’a conduit à jusqu’à la recherche académique en sciences de gestion.
Guillaume PLAISANCE
Les organisations à but non lucratif (OBNL) occupent une place cruciale dans la société. Cet article étudie les déterminants de leurs adaptations managériales en lien avec l’orientation sociétale, telles que la focalisation sur les partenaires, l’adaptation des relations avec les bénévoles, la prévention de la négligence à l’égard des bénéficiaires et des membres, et enfin la refonte de l’organisation interne. L’enquête menée auprès des associations françaises un an après la Covid-19 montre que les conseils d’administration ont souvent perdu leur caractère collectif et que les quatre adaptations liées à l’orientation sociétale s’expliquent spécifiquement par l’accès à des ressources clés. Les résultats démontrent l’importance de la gestion de la dépendance des ressources humaines et éclairent le processus de prise de décision pendant la crise. Les contributions portent sur les déterminants de l’orientation sociétale, sur la nécessaire mobilisation individuelle et collective des ressources humaines dans la gouvernance non lucrative et sur l’importance d’une approche complexe et paradoxale de la prise de décision. L’approche théorique originale offre également des perspectives pour les organisations à but non lucratif, en temps de crise mais aussi dans des circonstances plus stables.
Lire cet article scientifique ici.
Cette étude cherche à répondre aux questionnements des associations quant à la pertinence de la gouvernance et propose une réflexion par champ institutionnel plutôt qu’une approche globale pour toutes les associations. Après avoir formulé un corpus d’hypothèses basées sur les travaux de recherche menés sur les organisations non-lucratives et la théorie néo-institutionnelle, les pratiques de 182 associations françaises ont été analysées à partir de l’exploitation d’une base de données quantitatives. Les résultats des régressions multiples menées font état d’un effet positif de la gouvernance sur les engagements sociaux et environnementaux, tout en soulignant la nécessité de procéder à des études au cas par cas de ces liens. L’association de mécanismes de gouvernance à chaque type de responsabilités telle que proposée par la théorie néo-institutionnelle est alors explorée. Les échelons de la pyramide des responsabilités sociales et environnementales dédiés à la reddition des comptes et à l’éthique ressortent comme liés. Nos résultats débouchent sur un questionnement du concept de responsabilité sociétale des organisations et sur le constat que la théorie néo-institutionnelle ne permet pas d’étudier l’efficacité des mécanismes qu’elle promeut. Ils nous conduisent à recommander d’actualiser les référentiels français et les chartes dans ce sens.
Lire cet article scientifique ici.
Face aux crises, les organisations à but non lucratif (OBNL) se sont concentrées sur leur viabilité financière, mais d’autres aspects opérationnels sont à prendre en compte (par exemple, l’activité ou l’implication des bénévoles). Cette étude vise à déterminer si les changements de gouvernance effectués par les OBNL en temps de crise ont amélioré la viabilité organisationnelle. Le lien entre les changements de gouvernance et la viabilité organisationnelle est examiné dans le cadre d’une community engaged research. Cette étude est basée sur une enquête menée auprès de 10 926 OBNL françaises et sur le cadre conceptuel de l’orientation sociétale. Les résultats montrent qu’un changement de gouvernance en pleine crise peut protéger la viabilité de l’organisation, si les bénéficiaires et les membres restent au cœur de la cible stratégique et si le contenu du bénévolat reste stable. Cette étude appelle donc à une meilleure analyse des risques des changements de gouvernance pour les parties prenantes internes, tant du point de vue de la recherche qu’au sein des organisations elles-mêmes. Les résultats prolongent les travaux récents sur les changements de gouvernance et soulignent la pertinence de l’orientation sociétale en temps de crise. Cette étude contribue à contrer les critiques régulièrement formulées à l’égard de la gouvernance (en particulier en France) et souligne l’importance du maintien du conseil d’administration dans les OBNL. Elle invite les OBNL à prendre des décisions qui protègent à tout moment leurs valeurs, leur mission et leurs bénéficiaires.
Lire cet article scientifique en intégralité ici.
Cet article examine si l’obligation de rendre compte peut contribuer à l’analyse de l’efficacité des associations en France. Sur la base d’études récentes et de la théorie des parties prenantes, des hypothèses sont formulées concernant le lien négatif entre la qualité des rapports et l’efficacité financière et le lien positif entre la qualité des rapports et l’efficacité non financière. Les résultats montrent que les pratiques de reddition de comptes sont des déterminants positifs des indicateurs financiers (à l’exception du ROA) et de l’emploi des personnes en difficulté. En revanche, les autres indicateurs non financiers ne sont pas expliqués par les pratiques de reddition des comptes. L’étude souligne la complexité et les paradoxes de la reddition de comptes et met en évidence le risque d’y être insensible. Elle souligne ainsi une spécificité française, proche des risques de myopie. Une explication possible pourrait être les mécanismes de couplage et de découplage qui permettent aux associations de retrouver du pouvoir. Compte tenu des effets parfois aléatoires de la reddition des comptes, la production de théories nuancées est nécessaire et la gouvernance doit osciller entre équilibre et adaptation face aux parties prenantes. Enfin, cet article introduit le risque d’insensibilité des associations à la reddition des comptes (c’est-à-dire qu’elles agissent à leur guise, sans tenir compte des mécanismes de contrôle). Cette étude révèle donc des dilemmes de gouvernance, qui pourraient être résolus par une reddition des comptes moins formelle, plus orientée vers la mission, plus créative et donc hétérodoxe. Le contexte français de méfiance à l’égard de certaines approches managériales et le développement de codes de gouvernance fondés sur une vision disciplinaire sont ainsi confrontés à une littérature croissante et critique sur la reddition des comptes dans les organisations à but non lucratif (OBNL).
Lire cet article scientifique en intégralité ici.
Guillaume PLAISANCE – Guillaume PLAISANCE – Guillaume PLAISANCE